Le Tour des Stations

C’est la Saint-Laurent et en attendant d’observer les étoiles filantes, nous patientons sous la pluie au bas du télécabine de Tracouet à Nendaz. Alberto Contador est au départ du Tour des Stations, il est attendu tout au long du parcours ainsi que des centaines de cyclistes hommes et femmes. Ils parcourront un trajet avec un dénivelé positif fou de plus de 7400 mètres en traversant quelques-unes des plus belles stations valaisannes, Ovronnaz, Anzère, Crans-Montana, Vercorin, Thyon 2000, Veysonnaz, Nendaz, Verbier.

 

Le ravito présenté au poste intermédiaire de Nendaz est valaisan lui aussi, enfin presque : de la viande séchée, des abricots (secs ou frais), du fromage et du pain, des bananes déjà coupées, des barres énergétiques, des boissons sucrées et des chips de deux sortes… À 9 heures 30, ce ravito de luxe est préparé dans un fourmillement insensé et peu de temps après, les premiers cyclistes arrivent déjà sur la place réservée d’habitude aux bus postaux. Le temps s’annonçait parfait et un peu chaud mais, capricieusement, il se met à pleuvoir, puis arrive le brouillard et enfin un soleil tapant.

 

La route monte, c’est raide mais les sportifs et sportives, certains en vélo électrique, en vélo couché ou même en Brompton sont souriants, courtois et réceptifs aux applaudissements et aux encouragements. Nous échangeons des regards et ils prennent le temps de saluer, même de remercier, en grimpant. Sympas les mecs. Déterminés aussi, car ils doivent, avant de se frotter à nouveau avec la montagne, affronter les voitures, nombreuses et sans scrupules, même en cette journée particulière. Les cyclistes se faufilent avec un seul objectif : continuer de grimper et arriver à Verbier.

Par ailleurs, un article de Alain Rumpf sur le Tour des Stations 2020, intitulé « L’Eloge de l’inconfort », est à découvrir dans cycle! magazine 16.