Les Stéphanois, des valeurs, un musée

Textes de Thomas Vust, photographies de Nicolas Joly

On appelle les habitants de la ville de Saint-Étienne les Stéphanois. Issus d’une tradition ouvrière, les Stéphanois ont marqué l’histoire du xxe siècle et sont devenus les symboles d’une population de travailleurs, solidaires, modestes, ayant le sens de la famille et de la fête. Dans une récente émission radiophonique (juin 2014) de France Culture, À voix nue, le footballeur Dominique Rocheteau, Stéphanois d’adoption, illustre parfaitement cet état d’esprit quand il évoque « une ville de mineurs (…) avec des valeurs de dureté, de travail, de solidarité ». Et de poursuivre « et à Saint-Étienne, on en parle encore, on essaie de les garder ». Et c’est justement dans le monde du football que ce courage dans la lutte et dans l’abnégation a été sublimé, lors de l’épopée fabuleuse de l’équipe locale des années 1960, 1970 et au début des années 1980. La chaleur de tout un peuple pour ses héros a immortalisé cet état d’esprit, a fait de certains joueurs et de leurs dirigeants des figures pratiquement mythologiques, a sanctifié pour des générations des lieux comme le stade Geoffroy-Guichard. Au-delà de cette portée symbolique cristalisée par un club de football au milieu du xxe siècle, Saint-Étienne a surtout été une ville au vaste tissu industriel d’une richesse inimaginable avec des méga-usines comme Manufrance, qui fabriquait des armes et des bicyclettes et vendait de tout par correspondance, mais avec aussi des ribambelles d’ateliers spécialisés. […] Article complet à retrouver dans c!3