Le col du Galibier

Textes et photographies d’Albano Marcarini

Les montagnes, soit on les traverse, soit on passe par-dessus. Au col du Galibier, les deux sont possibles, mais cela ne change pas grand-chose. Pour atteindre le tunnel, à 2556 mètres d’altitude, il faut grimper durant des kilomètres et pour arriver jusqu’au col, à 2642 mètres, il faut parcourir un kilomètre de plus, un kilomètre des plus éprouvants, avec une déclivité avoisinant les 11 %. Et comme l’accès au tunnel est interdit aux vélos, il faut souffrir jusqu’au bout. Mais lorsqu’on atteint le sommet, la fatigue accumulée tout au long de la route en lacets disparaît alors comme par magie. Selon moi, c’est grâce au panorama, l’un des plus grandioses qui soit malgré l’étroitesse du lieu : il n’y a la place que pour le passage d’une seule voiture. En général, on pose alors son vélo et on marche durant 5 minutes sur l’arête qui sépare la Savoie de la Provence. Le but est d’atteindre la table d’orientation, une belle manie des Français qui en placent partout où elles peuvent être utiles. Il s’agit d’un dessin circulaire sur céramique qui permet de nommer tous les sommets alpins que l’on voit à l’horizon. Ici, on retrouve le Mont-Blanc, la Vanoise, la Barre des Écrins, la Meije, le Pic des Trois Évêchés, les Aiguilles d’Arves et toute une myriade de pointes et de pics mineurs recouverts de neige telle du sucre glace. […] Article complet à retrouver dans c!2