Livorno est un carrefour. Depuis le port, des liaisons maritimes mènent en Corse, en Sardaigne, en Sicile, mais aussi vers une petite île sauvage de l’archipel toscan, Capraia. Des terminaux remplis de ferries et ponctués de grues aux membres tentaculaires occupent tout le littoral nord de la ville. Les infrastructure portuaires s’étendent depuis le centre de Livorno, d’où part le ferry Toremar pour Capraia, jusqu’à l’agglomération côtière de Calambrone puis celle de Tirrenica. La limite du port est marquée par la rivière Tora et le canale imperiale, c’est la petite Trattoria Armandino qui en quelque sorte surveille les confins du port.
Un carrefour ferroviaire aussi, puisqu’assis sur un banc de pierre des quais de la stazione, on voit, on entend aussi les annonces de leur arrivée ou de leur départ, des trains pour Florence, Rome, Pise, La Spezia…
La ville ne semble pas cycliste, elle ne présente pourtant pas de relief particulier et pourrait concéder plus de place au vélo. Une longue piste cyclable suit la contre-allée du Viale Giosuè Carducci qui va de la gare centrale de Livourne, excentrée, pour ainsi dire jusqu’à la piazza della Repubblica, en direction du centre ville. Le lungo mare propose aussi des tronçons dédiés, mais pas trop continus. Et dans la ville, peu de traces de vélo, les ruelles pavées sont de toute façon suffisamment étroites pour que la course entre cyclistes et automobilistes se réduise à l’essentiel.
Avec ou sans vélo, il faut aller voir le quartier du marché couvert, les rues des alentours pleines de petits commerces et de stands de produits toscans alléchants. Le Mercato Centrale (Mercato delle Vettovaglie) est situé dans un bâtiment de la fin du XIXe siècle, grand comme une cathédrale et dont le toit fait de poutres en acier peintes en vert est situé à plusieurs dizaines de mètres de hauteur.
Le centre ville, dont la richesse architecturale est moins fabuleuse que dans d’autres cités voisines comme Florence par exemple, reste attirant et on y profite de la vie animée issue des activités portuaires et du côté authentique d’une ville où les gens vivent sans que leur cadre de vie ne soient tombé dans la muséification.
Des systèmes de canaux entourent le centro storico et débouchent sur le front de mer, donnant un air vénitien à certains quartier. À défaut de rouler, on peut imaginer y ramer. (RC)
Livorno fait partie des escales de « cyclisme en croisière« , en particulier l’itinéraire « Beautés d’Italie ».