Tarquinia – Civitavecchia

 

Tarquinia. On est dans le Latium, au centre de l’Italie. Vue de loin, la ville de Tarquinia s’étend sur une crête, en hauteur, des tours carrées s’extraient du profil de l’agglomération. Tarquinia possède sa gare ferroviaire, située à quelque distance, au milieu de nulle part, et son Lido sur le littoral de la mer Tyrrhénienne, Lido di Tarquinia, qu’on rejoint en quelques kilomètres. De là, une Strada Provinciale, la Litoranea, mène à Civitavecchia, une bonne vingtaine de kilomètres plus au sud. La Litoranea ne présente pas un fort trafic, le bas-côté où peut se réfugier le cycliste n’est pas très large, mais on roule agréablement, sans que la pression des automobilistes soit trop forte.

Avec un vent de face, les 20 kilomètres pèsent bien sur les cuisses, il faut appuyer sur les pédales. Soudain se déploie, au milieu des pins qui longent la route, un vaste parking de terre battue, au bout duquel se cache une grande chapelle, aux contours plutôt moderne. Elle abrite une statue de la Madonne qui a pleuré du sang à la fin du XXe siècle, la Madonnina delle Lacrime . Compte tenu de la taille du parking, il doit y avoir de temps à autre des processions ou des pèlerinages, foules en tout cas. Ce matin-là, personne, juste une petite remorque aménagée proposant des statuettes. Et une trattoria permettant de se sustenter. Pour le cycliste, c’est probablement là que réside le miracle : des portions énormes et appétissantes, un accueil aimable et chaleureux. Rassasié, on peut repartir et, rapidement, on voit au loin les tours du port de Civitavecchia dressées vers le ciel comme les jambes de danseuses recouvertes de bas à bandes blanches et rouges.

Au milieu d’une végétation grillée par le soleil, on affronte un dernier raidillon, puis on redescend vers le port, situé au nord de la ville de Civitavecchia. Il y a manifestement un amalgame d’activités : les ferries qui partent pour la Sicile, la Sardaigne, les îles Pontines, Tunis et même Toulon et Barcelone ; des bateaux de croisière qui ont lâché l’ancre au large ; d’autres navires de très grande taille, en maintenance dans les chantiers navals.

Après le port moderne et son hyperactivité, on traverse le porto storico, entouré de forteresses complétées de constructions modernes hardies. Un petit port de pêcheurs aboutit sur le forte Michelangelo et on débouche sur une esplanade à palmiers où déambulent les touristes de croisière débarqués pour la journée.

La ville a du charme, son architecture est un peu hybride, ancienne et mâtinée aussi de réalisations modernes. On s’y sent très vite bien. Avant d’envisager une sortie dans l’arrière-pays, plus ambitieuse, on peut partir visiter le centre ville déployé autour de la Piazza Vittorio Emanuele et du Duomo.  (RC)